Brecht
Evens avait reçu le prix de l’audace à Angoulême pour « Les Noceurs ».
Je n’ai pas lu Les Noceurs, mais après la lecture des Amateurs, ce prix
me paraît tout à fait justifié.
Evens
s’affranchit des cases, bulles et perspectives pour présenter un feu
d’artifice visuel, alternant scènes dialoguées et ce qui s’apparente à
de véritables tableaux. On est entre la bande dessinée et l’art
graphique. La jaquette de l’album peut se déplier en affiche.
L’histoire ? Pieterjan,
artiste contemporain de modeste réputation, est invité à la première
Biennale d’art de Beerpoele en pleine campagne flamande et doit encadrer
un groupe d’amateurs. Groupe plutôt fantasque : Valentijn est un
fantôme ; Dennis, psychotique, dessine des spirales partout ; Dirk est
habillé en clown. Pieterjan est en fait le moins sympathique de la
bande, prétentieux, menteur, cynique. Il va proposer à ces amateurs de
construire un nain de jardin géant.
En-dehors
de la virtuosité graphique, le récit -assez elliptique par moments- est
humoristique tendance pince-sans-rire et malicieux (Evens est le
contraire de Pieterjan).
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