18 septembre 2012

Aurélia Bonnal : The Queen is dead

Un premier roman sorti récemment, que je n'ai pas lu, et qui fait partie d'une liste de coups de coeur du Figaro :

"C'est le portrait d'une génération. Celle qui a grandi dans les années 1980, bercée par les chansons pop-rock de David Bowie, d'Oasis ou de The Smiths (d'où le titre). Une génération qui dévore autant qu'elle dévale une génération qui entretien encore quelques illusions et feint d'y croire.
Dans ce The queen is dead, écrit à la première personne (par la voix d'Éloïse), tout va très vite: chapitres brefs, scènes saisies au vol, souvenirs violents, instantanés vite effacés, gorgées d'alcool sur fond d'accords enlevés de guitares, l'arrivée du premier enfant (la petite Prune), les amitiés renouées, le temps qu'on ne peut rattraper. Tout cela forme une sorte de bric-à-brac où se mélangent les épisodes de la vie (celle de la narratrice et celle des autres), comme si on passait à vive allure les extraits d'un best of d'une gloire passée ou attardée du rock, du temps où ce terme avait encore un sens et du contenu. Un vrai tourbillon ce roman, tout y est sens dessus dessous: «Quel était le sens de tout cela? Ma vie avait-elle d'ailleurs un sens, devait-elle en avoir un, est-ce que la vie de qui que ce soit avait un sens?…»
On est aussi bien à Paris qu'à Carcassonne, à New York qu'à Santa Barbara ou Dallas (comme les séries télévisées du même nom). Dans la ronde des personnages, on retrouve Charles Bukowski, Iggy Pop, Delphine Seyrig, Alain Bashung, Morrissey, le leader de feu les Smiths, sorte de dandy inverti, quelque chose entre Oscar Wilde et James Dean. On vous l'a dit: le portrait (de face) d'une génération…"
The queen is dead d'Aurélia Bonnal, Buchet Chastel, 174 p., 16 €.

 

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