Après Kampuchea, qui vient de sortir en poche et que je recommande vievement, Patrick Deville s'est penché sur la vie d'Alexandre Yersin. Yersin est celui qui a découvert le bacille de la peste en 1894 à Honk-Kong.
Travaillant pour Pasteur à Paris à la fin des années 80, Yersin a du mal à rester enfermé dans un laboratoire ("ce n'est pas une vie que de ne pas bouger" écrira-t-il), préférant l'exploration : "exploration" scientifique tous azimuts, exploration de terres inconnues en Indochine. Il se fait engager comme médecin par les Messageries Maritimes en Asie et sera chercheur, ethnologue, ingénieur, mécanicien, botaniste, éleveur,... Il met au point une sorte de Coca-Cola avant l'heure, fournit Michelin en latex grâce aux hévéas qu'il plante dans son "laboratoire" à Nah-Trang où il finit sa vie.
C'est aussi le récit d'une époque de découvertes scientifiques, qui croit au modernisme et au progrès (Yersin s'achètera des Serpolet -1ères voitures industrielles-, hésite à acheter un avion) jusqu'aux doutes engendrés par la 1ère guerre mondiale.
Je l'ai lu d'une traite hier alors que je traversais la France en train. J'ai vu tout-à-l'heure que le livre venait de recevoir le prix Fnac.
J'ai retenue une 12aine de romans pour une commande rapide spéciale 'rentrée littéraire' et il en fait partie; apparemment il a pas mal de bons retours.
RépondreSupprimerje dois dire que j'ai quand même préféré Kampuchea qui est plus riche, plus romanesque avec Mouhot qui découvre par hasard Angkor, Pavie qui explore le Laos, le Cambodge, la remontée du Mékong par Garnier et Lagrée, Mayrena souverain éphémère du royaume des Sedangs et modèle de Kurz chez Coppola, mais aussi les étudiants cambodgiens à Paris qui deviendront les génocidaires.
RépondreSupprimerMais Yersin gagne à être connu :-)